Daredevil : The Man Without Fear

Grâce à Hollywood, les super-héros ont le vent en poupe. Du coup chez Marvel, on jubile après le succès de X-Men et Spider-Man. Dernier succès annoncé en date : Daredevil, qui sort la semaine prochaine dans toutes les salles de France et de Navarre. Les plus jeunes d’entre vous connaissent peut-être peu le personnage. En effet, beaucoup de lecteurs français ont pris le train en marche récemment C’est pourquoi nous avons décidé de vous présenter ce soir la référence en ce qui concerne les origines du justicier, à savoir The Man Without Fear, par Frank Miller et John Romita Junior.

The Man without Fear est une mini-série en cinq parties qui retrace les premières années de Matt Murdock, alias Daredevil. Son auteur est un habitué de l’exercice, puisque c’est lui qui a écrit le Batman Year One, soit la première année d’activité du dark knight. Disons quelques mots de Frank Miller… Miller est un des piliers de l’industrie des comics. Malgré de grosses erreurs (le gars a quand même écrit les scénarii de Robocop 2 et 3), il a signé des séries prestigieuses, et ses numéros s’arrachent. On peut lui imputer entre autres le Dark Knight Returns, excellent, et sa moins excellente suite, mais aussi 300, Sin City et j’en passe. Miller connaît très bien le personnage de Daredevil, puisqu’il a dessiné et scénarisé des années durant la série régulière. La saga Renaissance est d’ailleurs un must. Avec Man Without Fear, Miller achève l’ensemble de son travail. Il retrace les origines du personnage qu’il a bouleversées durant son run, et met un point final en réintercalant les personnages qu’il a créé dans la continuité régulière, comme par exemple Elektra, Stick ou la mère de Matt.

Tout débute à Hell’s Kitchen, un quartier pauvre de New York. Matt est le fils de Jack murdock, boxeur de son état. Ses occupations : maltraiter le flic du quartier, se doucher avec les bouches à incendie, et à l’occasion se battre avec une brute, au grand dam de son père qui le pousse à étudier plus sérieusement. Seulement voilà, un jour la vie de Matt bascule : il tente de sauver un piéton d’un camion fou, et se retrouve accidenté, aveuglé par un produit chimique tombé du camion. Voici donc les origines de Daredevil. Pourtant tout n’est pas rose. Le père de Matt subit des pressions pour truquer l’un de ses matches. Il ne coopère pas, et finit par être abattu. Fou de rage, Matt part alors traquer les assassins de son père : une vocation de justicier est née. Il sera alors pris sous son aile par Stick, son mentor, qui fera de lui un homme sans peur. La nuit, il rode sur les toits, le jour il étudie le droit comme il l’a promis à son père. Il finira par rencontrer l’un de ses grands amours impossibles, Elektra, et fera sa première rencontre avec celui qui hantera sa vie : le Caïd.

Si vous connaissez un peu le personnage tel qu’il est aujourd’hui, vous ne serez pas bien surpris. Pourtant, tous les éléments qui rendent DD intéressant sont nés de cette saga. The Man Without Fear a la même but que le Daredevil Yellow sorti récemment chez Panini : retracer les premières années du justicier. Pourtant l’approche est différente. Yellow est creux et insipide, tandis que Man Without Fear est noir et captivant.

Qu’est-ce qui fait de Daredevil ce qu’il est ? Après-tout, ce n’est qu’un infirme. Justement. Tout l’intérêt du personnage, c’est qu’il est humain. Il pourrait être chacun d’entre nous : malmené dans la cours de récré, son père qui se bat pour qu’il ait une vie meilleure, les erreurs qu’il commet, notamment en écoutant son cœur… Il aurait pu très mal tourner, parti comme il était dans la vie. Pourtant, la justice l’habite, et malgré tous ses déboires, il reste un personnage attachant.

Le dessin est assuré par le toujours fabuleux John Romita Jr. Son dessin est alors en explosion, et il est servi par un encrage aux petits oignons. Même les couleurs sont réussies, rare pour l’époque car Marvel balbutiait encore avec la colorisation par ordinateur. Des planches superbes, une histoire prenante… Que demander de plus ?

Tha Man Without Fear reste un chapitre déterminant dans l’histoire de Daredevil. Il avait été publié en français chez Semic, à l’époque où ils avaient encore la licence Marvel en France. Deux solutions se présentent à vous pour découvrir cette clef de voûte du personnage : soit trouver les numéros français d’occasion, soit commander le Paperback américain, disponible dans toutes les bonnes crémeries.

Posted on mars 26, 2003 at 22:25 by Thomas · Permalink
In: Marvel